Après avoir traversé les fleuves Après avoir
Après avoir traversé les fleuves
Après avoir escaladé les montagnes
Après avoir mangé des étoiles en chocolat
(...et toujours cet sale art d'éxagérer)
BREF !
Nous y voilà.
Où ça ?
Entre deux cases.
On a lancé les dés.
Un soir j't'ai dit : "vas-y faut trop qu'on joue !" et toi p'tit mec tu m'as suivie dans mon délire
quelque peu APOCALYPTICODRAMATIC.
J'suis dramatique. Comique. Et tu ne bats pas tous mes tics !
C'est pire que le jeu de l'oie et beaucoup plus amusant que les p'tits chevaux.
Tu tombes dans un puit ?
Damned !
Glorifier la chose et mystifier le truc.
J't'emmène dans les eaux troubles de mon labyrinthe.
Suis-moi !
On court. On tourne à droite. Puis à gauche.
Les pierres nous bousillent les pieds.
On a du sang sur les doigts.
Mais toujours le sourire sous les yeux.
(...Tu cours plus.
Tu sembles ne plus respirer.
Me lâche pas là maintenant !...)
Toujours cette sacrée manie de casser l'ambiance avec nos phrases bien trop sérieuses pour notre âge. Tu m'aimes pas ? Mais qu'est-ce que j'en ai à faire ! Moi non plus j'm'aime pas et alors ?!
Ces doigts qui ne se détachent pas des miens.
Malgrè tout, tu veux pas me laisser partir.
On envisage pas grand chose ensemble, mais cette fois ça avait un sale goût.
J'en ai encore la nausée.
Passer à la guillotine !
HAHAHA !
Non merci, une prochaine fois peut-être.
(...Tu marches à mes côtés.
Tu rigoles toujours en fait.
Ne gâchons pas ça ! ...)
On a failli faire un grand n'importe quoi.
On a failli tout foutre dans le feu du salon.
On a failli lire déjà là fin d'une triste histoire.
On a failli...Mais on l'a pas fait !
On est toujours entre deux cases.
Avancer ou reculer ?
Même plus envie de me prendre la tête.
Même plus envie de lancer les dés.
Même plus envie de bouger les pions.
On est pas bien sur cette fichue ligne ?
J'te prêterais mon pull si t'as froid.
Je me rends compte qu'il est trop tard pour reculer...
Tadam !
Ce vide derrière moi me fait peur
Et tes yeux perdus dans cet ailleurs...